Faisons Connaissance avec Notre Nouvel Ambassadeur Monsieur Daniel Vosgien

Vivre en Angola - 25 février 2021

VEA a eu la chance de rencontrer notre nouvel Ambassadeur de France en Angola, Monsieur Daniel Vosgien. Deux membres de notre équipe, Heline et Mireille ont pu poser quelques questions afin de mieux  connaître Monsieur l'Ambassadeur. Nous le remercions pour cette interview.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

La diplomatie est ma profession depuis plus de vingt-cinq ans. C’est le métier que j’ai choisi après mes études à Sciences Po, en passant les concours du Quai d’Orsay. Je suis passé par plusieurs postes à l’étranger : à Djibouti, à Berlin, à Genève, puis à Lisbonne, en alternance avec des affections à l’administration centrale à Paris. C’est mon dernier poste qui m’a fait découvrir l’univers lusophone. J’ai donc tout particulièrement souhaité pouvoir venir en Angola pour mon premier poste d’ambassadeur, où je suis arrivé il y a trois mois. J’en suis très heureux.

Quelle est votre première impression de l'Angola?

Je découvre un pays qui est encore insuffisamment connu. Bien sûr, il y a pour nous une relation économique ancienne et importante, notamment autour du secteur des hydrocarbures, qui compte toujours pour beaucoup aujourd’hui. Il y a aussi le poids de l’histoire récente. Mais au-delà, l’Angola est immense, d’une grande variété, avec des richesses naturelles et humaines insoupçonnées. Dès Luanda, on est frappé par des contrastes saisissants, qui montrent tout ce dont les Angolais sont capables malgré cette crise longue et difficile. C’est un pays qui peut compter sur sa jeunesse.

Quelles sont, à votre avis, les perspectives pour ce pays?

Nous voyons que le président João Lourenço et le gouvernement angolais sont mobilisés depuis trois ans dans un processus de réformes, pour libérer l’espace public, lutter contre la corruption, diversifier l’économie, définir des priorités d’investissements, pas seulement en raison de la crise économique qu’il faut surmonter, mais aussi par la prise de conscience que l’avenir durable de l’Angola dépend d’une combinaison de nombreux fondamentaux qu’il faut poser et consolider sans plus attendre. La jeunesse angolaise, en pleine expansion, a besoin de santé, d’éducation, de formation, des créations d’emplois. Elle sera aussi plus curieuse d’ouverture sur le monde. Nous souhaitons pouvoir accompagner et appuyer l’Angola dans ce tournant.

Quels projets pour la France en Angola?

La France a déjà accompli beaucoup, à en témoigner par la présence de nos entreprises  dans des secteurs très diversifiés, par la densité de notre coopération technique et par la présence de la langue française. Nous devons approfondir encore nos actions : ce sont nos projets de développement (agriculture, eau, énergie) ; notre appui à la formation professionnelle (écoles Eiffel, écoles agronomiques, développement  de l’enseignement français et du français) ; l’action culturelle, la coopération universitaire et scientifique. Et plus encore aujourd’hui, nos deux pays sont très proches par leur dialogue politique et stratégique, jusqu’au plus haut niveau. Enfin, l’Ambassade est aussi là pour apporter notre soutien à nos compatriotes qui résident en Angola, avec nos élus et les associations qui jouent un rôle clé.


Connaissez-vous l'association VEA et son site internet?

Bien sûr ! J’ai consulté le site de VEA avant mon arrivée, poussé comme il se doit par le besoin de rechercher des informations générales et pratiques, et pour me donner une première idée de votre association que j’ai le plaisir de mieux connaitre depuis que j’ai pris mes fonctions. Votre rôle est particulièrement apprécié, et je ne doute pas que nos compatriotes y trouvent de nombreuses réponses à leurs questions. Je vous renouvelle donc mes encouragements à poursuivre votre action ainsi que tout mon soutien.

Pour terminer, quelles régions aimeriez-vous visiter?

J’espère pouvoir, tout au long de mon séjour en Angola, visiter une à une, toutes les provinces. C’est ainsi qu’il est possible de connaitre le pays le plus en profondeur, de comprendre sa diversité et ses besoins. Je vais commencer par me rendre sur les lieux où une présence française est déjà active, avec des écoles, des projets en cours. J’ai le projet d’aller bientôt à Malanje, pour rencontrer les autorités locales, visiter le lycée Eiffel de Malanje ainsi que l’Institut de technique agraire (ITA) et l’Institut de technologie agro-alimentaire (ITAA).

 

 

Photos: Ambassade de France Angola et équipe VEA.

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