La vie d’expatriés en Angola
Plus de quinze ans après la fin d’une guerre de près de 30 ans, l’Angola est un pays en pleine mutation.
Particulièrement bien doté en ressources minières, diamantifères et pétrolières, l’économie du pays reste néanmoins très fragile.
La ville de Luanda est un immense chantier où les constructions neuves ont poussé comme des champignons, mais se sont retrouvées à l'arrêt depuis ces dernières années. Les routes font également l’objet de travaux, même si leur durabilité reste à démontrer.
Alors qu’on ne s’aventurait guère en dehors de Luanda au lendemain de la guerre, les expatriés apprécient aujourd’hui les week-ends à l’extérieur de la capitale, même si les embouteillages peuvent être présents à l’entrée de Luanda le dimanche soir, pour regagner son domicile.
Malange à l'est de la capitale, Lobito et Benguela au bord de l’océan, Lubango à la montagne, Namibe aux portes du désert du même nom, sont autant de villes à découvrir, aujourd’hui, pour autant que l’on s’y prenne un peu à l’avance pour réserver un hôtel. Car, revers de la médaille, plus l’Angola est visité, moins il est facile de trouver un hébergement, certains week-ends chargés.
Certains préfèreront voler jusqu’en Afrique du Sud ou en Namibie, à quelques heures à peine, pour y faire un safari, ou simplement des achats.
Car un des points noirs de l’Angola reste la cherté de la vie. Le coût du logement est élevé au centre de Luanda, pour des maisons individuelles pas toutes au standard européen, avec souvent pas ou peu de jardin. Mais les immeubles neufs et bien équipés sont de plus en plus nombreux et viennent combler le manque. La nourriture est également chère : ou l’on se résigne à payer les yaourts français et la pâte feuilletée 3 ou 4 fois plus cher qu'en France, ou l’on finit par faire beaucoup de choses soi-même, ou l’on n’hésite plus à faire trois magasins différents pour faire ses courses de la semaine et acheter au moins cher, ou l’on adopte tour à tour chacune des trois options…
Si l’on n’appartient pas à une entreprise qui dispose de ses propres infrastructures et facilités, il faudra quelques semaines pour connaître les endroits où manger, les plages les plus propres et les lieux d’activités pour les petits et les plus grands. Mais avec un peu de temps et un peu d’argent, on peut tout de même s'occuper aujourd’hui dans la capitale. Sports nautiques, golf, danses en tous genres, fitness, équitation même, musique, actions caritatives, etc. Retrouvez toutes les bonnes adresses ICI !
On dispose d’autant plus de temps pour s’adonner à ce genre d’activités que la plupart des expatriés disposent de « personnel de maison » : femme de ménage, parfois nounou, jardinier, souvent chauffeur.
Il faut savoir, néanmoins, que le conjoint qui souhaite travailler aura sans doute des difficultés à le faire. Pour autant, la législation angolaise permet depuis mai 2019 aux personnes ayant un visa familial d'être employée par une entreprise. Les visas de travail ne sont habituellement pas octroyés. On parle ici « d’Angolanisation ». Sauf circonstances particulières, un étranger ne peut occuper un poste qu’un Angolais pourrait occuper. Si vous souhaitez être accompagné dans votre démarche, n'hésitez pas à contacter l'association Trabalhamos Juntos (réseau professionnel à destination des francophones de Luanda).
Si certains Angolais affichent résolument une préférence nationale, la plupart se montrent sympathiques vis-à-vis des étrangers. Les Angolais aiment manifestement faire la fête (les nuisances nocturnes n’étant pas exclues), écouter de la musique (semba, kizomba, kuduru…) et danser. Certains connaissent un peu d’anglais ou un peu de français mais le portugais s’apprend relativement facilement et se comprend vite de ceux qui connaissent déjà un peu d’espagnol.
Les expatriés qui n’en sont pas à leur première expatriation trouvent souvent qu’il n’est pas forcément très simple de vivre en Angola, par comparaison avec d’autres pays d’Afrique tels que le Sénégal, le Gabon ou le Togo.
La communauté francophone est peu nombreuse en regard des plus de 6,9 millions d’habitants de la ville de Luanda (2000 Français inscrits au consulat en juillet 2020) et l’on peut se sentir un peu « perdu » au début. Pour autant, si l’on prend la peine d’approcher la communauté angolaise et internationale, on peut tirer bénéfice de l’expérience.