Cinéma
« O caminho de ferro de Benguela » réalisé par Artur Pereira en 1913 est un des premiers films daté du cinéma angolais. Les portugais ont vu dans le développement du cinéma angolais un moyen de promouvoir et de montrer la croissance et le développement de l'Empire portugais en Afrique.
A la fin des années 40, l'Agence Générale des Colonies et la Mission Cinématographique en Angola ont produit des documentaires et des longs métrages. Mais la production s'arrête à partir des années 60, et pendant les années de guerre. Durant ces années-là ont été produits les documents sur la guérilla anticolonialiste, réalisés par le Département d'Information et de Propagande du MPLA. Puis, pour des motifs socio-économiques, la production cinématographique a disparu.
En 2002, l'Etat angolais réhabilite le cinéma national en le soutenant financièrement. En 2003, est crée l'Institut Angolais du Cinéma, de l'Audiovisuel et du Multimédia (IACAM) qui conçoit un plan pour la récupération, la restauration et la conservation des films angolais.
O Herói (2005)
« Un Héros » (O Herói) réalisé par Zézé Gamboa a été primé dans la catégorie « Meilleure Fiction Etrangère » au festival du Film de Sundance en 2005.
Le film relate l’histoire du sergent Vittorio, qui enrôlé à l'âge de quinze ans, est démobilisé après avoir passé plus de vingt ans dans l'armée. Vers la fin de la guerre civile en Angola, il marche sur une mine antipersonnel et se fait ensuite amputer.
Privé d'une jambe, Vittorio revient en ville afin de commencer une nouvelle vie. Pour cela, il doit se procurer une prothèse et trouver du travail. Manu, jeune adolescent élevé seule par sa grand-mère, espère quant à lui retrouver son père, parti en guerre depuis son enfance…
Le Grand Kilapy (2010)
Réalisé aussi par Zézé Gamboa, c'est l'histoire d'un jeune étudiant Angolais, futur ingénieur qui poursuit ses études à Lisbonne, la capitale de « l'empire colonial portugais ». Fils d'un fonctionnaire de la banque du Portugal à Luanda , il est plus conquérant qu'étudiant. Le film se déroule dans les années 60 jusqu'à la révolution des œillets en avril 1974.
Alda et Maria (2012)
Titre original: Por aqui tudo bem
L'histoire de deux femmes qui essaient de se reconstruire à Lisbonne, après avoir fui la guerre civile en Angola.
Réalisé par Pocas Pascoal, d'origine angolaise et qui s'inspire de sa propre histoire.
Prix du meilleur film à Los Angeles en 2012 et prix de l’Union européenne au Fespaco de Ouagadougou en 2013.
Njinga, Rainha de Angola (2013)
Le film raconte l'apparition de la résistance à la présence coloniale des portugais dans le royaume de Ndongo et de Matamba en Angola au 17ème siècle.
Cette résistance farouche aux colonisateurs portugais est personnalisée par une femme, Ngola Mbandi Nzinga Bandi Kia Ngola qui devint Reine en 1623 à 41 ans. Son nom, qui signifie "la reine dont la flèche touche toujours le but " lui était prédestiné! En effet, d'un courage hors du commun, très habile, tacticienne hors pair, diplomate aussi, celle qui ne se considérait pas comme une reine mais comme un roi, fut une guerrière souvent cruelle combattant à la tête de ses armées, habillée en homme, défendant bec et ongles les intérêts de ses sujets.
Jusqu'à sa mort, à l'âge de 82 ans, elle sera prépondérante dans l'évolution de son pays.
C'est Lesliana Pereira, miss Angola 2008 qui tient le rôle de Njinga, cette figure incontournable de l'histoire angolaise.
Into the Okavango (2018)
Un film de National Geographic Documentary Films, Into the Okavango raconte l'aventure épique d'une équipe d'explorateurs modernes sur leur première expédition de quatre mois et plus de 2400 km à travers trois pays pour sauver le système fluvial qui alimente le delta de l'Okavango; l'une des dernières zones humides de notre planète.
Le bassin de la rivière Okavango fournit une source vitale d’eau à environ 1 million de personnes, la plus grande population mondiale d’éléphants d’Afrique et des populations importantes de lions, de guépards et de centaines d’espèces d’oiseaux. Cependant, cette oasis autrefois intacte est maintenant assiégée en raison de la pression croissante de l'activité humaine.