Écologie
L’écologie n’est pas la priorité n°1 en Angola comme dans le reste de l’Afrique mais la tendance est à la prise de conscience et des efforts sont réalisés.
Voici une liste non exhaustive des principaux problèmes rencontrés :
Les déchets
En quelques chiffres :
- 3258 tonnes de déchets sont produits chaque jour dans Luanda et sa province.
- 5000 tonnes de déchets sont déposés quotidiennement au centre d’enfouissement de Mulenvos (banlieue nord de Luanda), soit 1.825.000 tonnes de déchets enterrés chaque année.
La problématique des déchets est large. Comme partout, elle est devenue d’autant plus importante au cours des dernières décennies avec la venue du plastique et la société de surconsommation. Luanda et l’Angola sont hélas très fortement touchés par cette pollution. La société angolaise n’a pas encore l’automatisme de jeter ses déchets dans les endroits appropriés, il faut préciser que les poubelles ne sont pas monnaie courante, mais il y en a de plus en plus. Les camions poubelle sont plus courants, mais ne sillonnent pas l’ensemble de la ville. Certains quartiers, principalement populaires, ne sont pas desservis par ce service. Malheureusement, on a peu d’informations sur la suite de la filière, les déchets sont pour la plupart enfouis.
Le cimetière de déchets de Mulenvos, d’une superficie de 20 hectares et d’un volume de 3.300.000 mètres cube, est considéré comme le deuxième plus grand en Afrique. Avant 2008, il s’agissait d’une décharge à ciel ouvert qui recevait quotidiennement entre 2500 et 3000 tonnes de déchets. Aujourd’hui, le centre reçoit jusqu’à 5.000 tonnes de déchets par jour et mériterait une modernisation puisque le site est vétuste et ne respecte pas toutes les normes environnementales.
Le tri sélectif n’est pas encore développé en Angola, puisque avant cela il faut déjà développer les consciences collectives pour le geste de jeter à la poubelle et non n’importe où. Cependant, on commence à apercevoir quelques zones de tri et même des déchèteries comme à Luanda Sul (autour du KM10). Quelques initiatives se développent, il y a par exemple des poubelles de récupération des piles à l'entrée de certains supermarchés.
Dans les classes sociales les plus basses, les femmes et les enfants ramassent les bouteilles en plastique ou en verre dans les monticules de déchets qui jonchent bon nombre de routes et de quartiers populaires. En échange, ils récupèrent un peu d’argent afin de subvenir aux besoins primaires : 10 Kz les petites bouteilles et 50 Kz les grandes bouteilles. Certaines initiatives sont réalisées tel que le projet Vassoforça où sont recyclées bon nombre de bouteilles en plastique dans le but de créer des balais, des poufs, qui sont ensuite commercialisés.
Malheureusement, les plages angolaises qui sont souvent magnifiques subissent, comme tout pays côtier, la problématique des déchets aquatiques. La pollution est bien entendu visuelle mais surtout physique pour l’ensemble des écosystèmes, la faune, la flore et les locaux. Il n’est pas rare de voir des enfants jouer pieds nus dans des tas d’ordures, où se côtoient des canettes en aluminium rouillées, du plastique, des déchets en tout genre et aussi de l’eau croupie. Cette problématique est écologique (asphyxie des sols, espèces invasives, destruction des écosystèmes, etc.) mais aussi sanitaire et sera très rapidement un obstacle au développement du tourisme.
Source : Revue « Economia e Mercado », janvier 2011
L'eau et le traitement des eaux usées
La présence coloniale portugaise a développé un système d’égouts à Luanda mais les eaux usées n’ont pas réellement de destination finale pour être traitées, puisque les stations d’épuration sont encore trop rares. Les rejets se font directement dans l’océan entrainant des contaminations bactériologiques et aussi physicochimiques.
L'air
Pollution de l’air avec de fortes émissions de CO2 : les transports constituent la principale pollution nous concernant avec les 4x4 que nous conduisons et les vols que nous prenons pour découvrir ce magnifique pays et le reste de l’Afrique mais surtout pour retrouver nos pays respectifs.
La règle des 3R
Les gestes éco-citoyens réalisables aisément même en Angola passent tout d’abord par un fondamental qui est la règle des 3 R : Reduce, Reuse, Recycle, soit Réduire, Réutiliser et Recycler ses produits.
Réduire
Réduire sa production de déchets, en consommant différemment. Par exemple, privilégier les produits qui ne sont pas sur-emballés, les uni-doses, refuser les sacs plastiques aux caisses et penser à vos cabas et paniers. Il est important d’anticiper le geste puisque les angolais ne sont pas forcément habitués.
La réduction concerne également l’énergie. Pourquoi perdre de bonnes habitudes prises en Europe ou ailleurs ? Les lumières comme les appareils électriques domestiques n’ont pas besoin d’être allumés si ce n’est pas nécessaire. Ayez de bons réflexes, éteignez les lumières quand vous n’êtes pas dans une pièce, ne laissez pas la climatisation en continu si ce n’est pas nécessaire, la même chose pour les véhicules qui tournent sans interruption pour maintenir l’air frais à l’intérieur de l’habitacle, etc. En Angola, l’essence est beaucoup moins chère qu’en Europe mais ce n’est pas une raison pour la consommer sans modération !
Réutiliser
Réutiliser des produits qui sont destinés à être jetés en leur donnant un second souffle. C’est simple, par exemple, un objet cassé peut être réparé avant d’être remplacé. Les locaux peuvent même en avoir une utilité différente, et en même temps vous pouvez faire plaisir en donnant soit à l’entourage direct, soit à des œuvres caritatives ou même dans la rue.
Recycler
Recycler en réutilisant les matériaux de base pour créer autre chose et diminuer la quantité des déchets.
Les associations en action en Angola
Africare
En Angola, Africare travaille entre autres sur des programmes de développement de la ressource aquatique et sur la purification de l’eau dans un but sanitaire.
GoGreen
GoGreen calcule l’empreinte écologique de l’Angola.
La Fondation de la Jeunesse Ecologique Angolaise est la première organisation non gouvernementale exclusivement écologique.