Ressources naturelles

L’Angola fait partie des pays les mieux dotés en ressources naturelles d’Afrique, avec d’importants potentiels minier (cuivre, fer, manganèse, uranium, or, plomb, zinc, étain, titane, mercure, wolfram, vanadium, chrome), diamantifère, pétrolier, gazier, agricole, halieutique et hydraulique. Le pays dispose également de carrières de granit, de marbre et de quartz.

Ressources naturelles d'Angola

Les réserves d’hydrocarbures et de diamants font de l’Angola l’un des principaux producteurs mondiaux de ces deux ressources.

Les diamants

Historique

La prospection et l’exploitation des diamants en Angola a débuté vers 1910. La plupart des gisements se trouvent au nord du pays près de la frontière congolaise. Il existe plusieurs centaines de gisements mais les mines y sont petites et peu prolifiques. Cependant près de 80 % de la production Angolaise est de qualité joaillerie.

Jusqu’en 1975, l’Angola produisait environ 2 millions de carats par an. Mais il y eut la guerre civile et la production tomba à 300 000 carats par an. Il est cependant impossible d’estimer le volume de diamants extraits illégalement pendant cette période...

À la fin de la guerre civile, malgré une situation politique instable les deux ressources phares du pays que sont le diamant et le pétrole sortent l’Angola de cette période de crise.

La production annuelle de diamant est actuellement estimée à 9 millions de carats par an. La production illégale a été enrayée grâce aux efforts du gouvernement. L’Angola est membre du processus de Kimberley (certification créée en 2003 par l’Union Européenne) qui régit l’exportation du diamant dans le monde.

Aujourd'hui

Mine de diamants de CatocaLa production mondiale de diamants est répartie entre l’Afrique (60%) et le reste du monde. La Russie est le 1er producteur mondial avec 22%, pour exemple le Botswana produit 18%, l’Angola 6%, la RDC 15%.

Le plus gros gisement angolais actuel est à Catoca, dans la province de Lunda Sul au Nord Est du pays. C’est la 4ème plus grande kimberlite à ciel ouvert du monde. Sa production est estimée à 8,3 millions de carats avec des revenus brut de l’ordre de 1,2 milliard de dollars.

Le pétrole

Historique

Deuxième producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne après le Nigeria, l’Angola a vu longtemps son potentiel pétrolier, connu de longue date, peu exploité du fait de la guerre civile.

La première zone à être exploitée fut l’offshore proche de l’enclave de Cabinda (secteur dit « block zero »). L’exploitation s’est ensuite étendue vers les secteurs offshore du Nord du pays. Ces 10 dernières années l’exploration provient essentiellement des eaux profondes (deep offshore).

Les acteurs en présence : l’industrie du gaz et du pétrole angolais est dominé par les grandes compagnies pétrolières : Chevron, BP, ENI, ExxonMobil et Total. Ces compagnies tirent une grande partie de leurs ressources globales de leur filiale angolaise, malgré des niveaux d’investissement très élevés du fait de l’exploitation en eaux profondes.

Sonangol est la compagnie pétrolière nationale, avec Sonangol P&P qui a des parts dans des champs pétroliers, et Sonangol EP qui est le concessionnaire et octroie les licences d’exploitation, pour le compte du Ministère du pétrole angolais.

L’Angola a rejoint l’OPEP en 2007.

Situation actuelle

Plateforme pétrolière flottanteL’économie du pays repose essentiellement sur les revenus du pétrole, dont la part baisse progressivement, mais qui représente tout de même près de la moitié du PIB.

La production qui a quelque peu stagné ces dernières années, a atteint 2,05 millions de barils par jour en 2018. Compte tenu du fait que 75% des ressources sont produites en eaux profondes, l’industrie pétrolière angolaise est particulièrement vulnérable à la baisse prolongée des cours du pétrole (car cela coute cher à produire). Et du coup c’est l’économie de tout un pays qui subit le contre-coup de cette baisse actuelle des cours.

Sources : Wood Mackenzie – Direction Général du Trésor

L’Angola dispose de 50 millions d’hectares de terres arables et constitue le 5ème potentiel au monde. Les terres sont fertiles et permettent une grande diversité de cultures. Les ressources forestières sont abondantes.

Barrage de KapandaLa côte angolaise s’étend sur 1650 kilomètres. Les eaux sont riches en poissons, mollusques et crustacés. Les espèces caractéristiques d’eau froide prédominent dans la province de Namibe, les espèces tropicales sur la côte de Benguela et du Kwanza-Sul.

Les cours d’eau angolais, surtout ceux situés au nord et au sud du pays, ont un potentiel hydroélectrique parmi les plus importants d’Afrique subsaharienne. On estime le potentiel du fleuve Kwanza à 8000 MW.

 

Source : « L’essentiel d’un marché : l’Angola », 2009-2010, Editions Ubifrance

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