Fin d’expat : Anne DUCOGNON

Anne Ducognon - 17 juin 2022

Nom : Anne DUCOGNON

Nombre d'années en Angola : Pas si facile cette question ! Nous sommes arrivés il y a 4 ans… durant lesquels j’ai passé 1 an et demi en France à cause d’un virus... Alors ça dépend quelle est ton unité de temps !

Occupations : Bénévole pour VEA, professeur de FLE, Maman (avec tous les métiers qu’incluent ce simple titre !).

Originaire de : France, avant l’Angola, nous avons aussi vécu au Cameroun et en Jamaïque.

Qu’est-ce qui t'a amené en Angola ? Une histoire de carburant ! Mon mari est venu ouvrir la filiale de distribution TotalEnergies en Angola.

Où vas-tu pour t'échapper de Luanda ?

Caboledo c’est assurément ce que nous avons fait le plus souvent et toujours avec un immense plaisir. Pour m’échapper, j’avoue aussi avoir pris l’avion quelques fois pour rendre visite à ma copine qui vit à Windhoek !

Mais je garde de beaux souvenirs de nos road trips à Gabela, aux chutes de Calendula, à Lubango, à Wakukungo, à Lobito… et même une expérience ou deux de camping sur la plage avec des copains qui s’étaient montrés convaincants ! J'ai fait du camping jusqu'à 20 ans et à présent, je fais partie de ces non campeurs pour qui le camping est une énorme logistique : il faut rassembler tout un tas de matériel auprès de tout un tas de différentes personnes, faire des listes, regrouper des choses qui ne sont jamais rangées ensemble... Puis sur le camp tu as toujours une tente trop petite à laquelle il manque des bouts, un matelas trop grand pour la tente, un duvet trop chaud... Non sérieux, un lit c'est bien !

Quel est ton mot portugais préféré ?

Confusaõ ! J’aime sa sonorité et je trouve que sa musique met toujours un peu de résilience dans les situations dans lesquelles il est prononcé.

Quel a été ton plus gros moment de solitude en Angola ?

Je crois en avoir des tonnes, surtout dans les premiers mois ! Mais je me rappelle de ce vendeur de plantes dans la rue… C’était au tout début... Quand je repense à cette arrivée en Angola où tout était looooong à se mettre en place... J'en avais mare, et je suis sortie m’acheter des plantes !

J'avais bien en tête mes deux premiers cours de portugais et l’espagnol du lycée, et me voilà lancée dans une longue négociation en portugnol. Je n’avais à l’époque aucune idée de l’importance de la communauté congolaise (et donc francophone) à Luanda… Le vendeur, visiblement agacé, a fini par me dire en français : « arrête de me parler anglais ! »… J'ai senti le vide dans mon cerveau, il m'a fallu quelques secondes pour comprendre ce qu'il se passait !

Et puis on peut aussi parler de toutes les fois où tu cherches ton chauffeur (masqué depuis 2020) dans son 4x4 noir immatriculé LD… Et où tu finis par te dire que si c’est un bon chauffeur, c'est lui qui va te retrouver !

Pour toi les angolais sont… ? 

Positifs, joyeux, fêtards, courageux... Au fait pourquoi y a-t-il tant de fêtes les dimanches soirs ??

Tu as eu de la visite ?

Oui ! Nous avons eu de la chance d’avoir la famille de mon mari à Noël 2019… C’était génial ! Se sont joints à nous des amis très chers rencontrés ailleurs et retrouvés en Angola, nous avions une vraie grande table de Noël, la maison était pleine de bruits ! Nous avons tous passé le grand week-end du nouvel an à Caboledo… c’est là que j’ai compris que le blanc était de mise pour les tenues de fin d’année dans ce pays. En bon français, nous étions presque tous habillés en noir : sur la piste de danse de la soirée du nouvel an, il y avait les noirs en blanc et les blancs en noir… C’est un angolais mort de rire qui m’en a fait la remarque !

Excellents et précieux souvenirs… nous ne savions pas encore la tournure que le COVID donnerait à nos vies quelques semaines plus tard.

Quelle a été la chose la plus excitante que tu aies faite en Angola ?

Le séjour dans le désert de Namibe ! Le désert fait toujours du bien. Il faut voir Baia dos Tigres : un passage très étroit entre mer et dunes de sable pour atteindre l’extrémité sud-ouest de l’Angola. Magnifique ! 

Dans un autre genre : les 10 ans de VEA ! Ce fût un projet formidable durant lequel nous avons ressenti le soutien tant des partenaires que de la communauté. L'idée était ambitieuse, d'autant que l'équipe de l'époque avait peu d'organisation d'événements à son actif... Nous avons aligné les planètes ! Quelle chance et quelle fierté d’être là à ce moment là !

Et à cette occasion, dans le groupe WhatsApp qui fait le lien entre les anciennes de VEA et l’équipe actuelle,  les messages ont fusé ! Nous avons pu ainsi écrire la chronique des anciennes (à relire : N°1, N°2, N°3, N°4 !), illustrer une partie du discours de la soirée, et prendre vraiment la mesure du chemin déjà parcouru par cette association. Il faut vraiment continuer !

Une adresse bien cachée que tu recommandes ?

Heu… Et qui ne soit pas fermée ?!! J’ai déjà partagé tous mes bons plans dans les bonnes adresses ! Mon coup de coeur ce serait l’éco-lodge du Carpe Diem et ses cabanes en bois au dessus de la plage des surfeurs.

Ton meilleur plan shopping à Luanda ?

Tu as gardé les questions les plus dures pour la fin ! Je repartirai d’Angola avec des Galinhas, un peu de tissus, un petit pensador, des décos de Noël, un beau vide poche de Vista Allegre... et surement une oeuvre de Pedro Pires, cet artiste qui dessine des silhouettes avec de la poudre à pistolet !

Et pour ta nouvelle vie, tu rêves de quoi ?

De plus de liberté pour mes ados.

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