J’ai testé pour vous… 24h à Cabinda

Tout commence avec noté sur mon agenda un rendez-vous professionnel... à Cabinda !

LE VOYAGE :

J’ai réservé mon billet une semaine à l’avance avec la TAAG (seule compagnie disponible) et avant même de commencer mon voyage la compagnie m’avait déjà changé deux fois mes horaires pour finalement retourner sur l’horaire initiale de 6h10.
Arrivée à l’aéroport domestique de Luanda, j’ai passé les formalités facilement.

Petit conseil : prenez bien quelque chose à grignoter avec vous et une veste, l’aéroport est climatisé. Il n’y a que 2 ou 3 petites boutiques (restauration) et elles n’ouvrent qu'à partir de 7h.
Attention également il n’y avait pas de panneau qui indiquait les vols et personne ne prévient des vols au départ donc il faut régulièrement vérifier pour ne pas rater son avion.

Il est 11h40, nous décollons dans un avion propre.  Annonce temps de vol : 50 min. 

Arrivée à l’aéroport de Cabinda : L’aéroport est assez récent, je n’avais pas de bagage mais j’ai l’impression que la récupération se fait directement au pied de l’avion.

PREMIERES IMPRESSIONS :

Pour une première fois, j’ai trouvé Cabinda assez propre, les routes principales sont récentes, je dirais même mieux que certaines routes de Luanda. La ville est plus grande que je ne le pensais et assez vivante. La circulation est fluide, j’ai constaté peu de cadangueiros (taxis) mais beaucoup de motos.

Cabinda vit principalement de deux activités : le bois et le pétrole. Cette enclave est un mélange entre les angolais et les congolais qui commercent souvent entre eux. Ils ont effectivement des problèmes liés à l’approvisionnement en raison de la situation politique et géographique malgré 3 à 4 vols par jour de la TAAG et des arrivages par bateaux et camions.  Ils ont malgré tout appris à vivre avec et disposent de gros supermarchés comme Intermarket, Shoprite, Angomart très modernes. Les prix, au vu des difficultés de logistique, ne me paraissent pas exagérés sur les matières premières (environ 550 kz la brique de lait, 900 kz les bananes - chiffres de 2022). Mon motif de voyage était professionnel et j’ai eu l’opportunité de voir de nombreux intervenants et commerçants qui sont tous très accueillants et fiers de travailler à Cabinda. Ils prennent le temps de discuter et d’expliquer leur histoire.

TRANSPORTS :

Pour ce qui est des déplacements sur place, il n’y a pas de transport personnalisé comme Heetch ou Allô Taxi, et peu de possibilités de louer des voitures (beaucoup de bouche à oreille). Si vous venez, surtout prévoyez un transport à l’avance.

HOTELLERIE / RESTAURATION :

Je suis allée dans un hôtel appelé Marvilla. Le propriétaire nous a même invité à dîner par la suite. C’est plus un complexe de Guest house pour les personnes travaillant dans le pétrole mais c’est correct rapport qualité/prix. Il faut compter entre 20/25 000 kz avec petit déjeuner.

Il y a peu d’établissements de restauration mais les deux testés : un libanais sur le largo de ambiente et le restaurant au bord de la mer (Futila Beach) étaient très corrects.

A VOIR :

J’ai eu l’opportunité de voir le pôle industriel qui rassemble de nombreuses entreprises para-pétrolières déjà présentes à Luanda à 15 km du centre de ville. Le paysage est beau à voir, encore sauvage et avec beaucoup de marécages, forêts …

La partie haute, principalement des habitations et bidonvilles et basse au bord de la mer avec des bâtiments plus modernes.

J’ai également pu me rendre dans la zone périphérique, l’équivalent à Kilamba, avec le nouvel hôpital très impressionnant.

Cabinda étant située en bord de mer, possède également de nombreuses belles plages. J’ai été très surprise de voir qu’ils ne développaient que très peu le côté mer. Après avoir demandé plusieurs fois, les locaux ne sont pas tellement demandeurs et ont plus tendance soit à  aller à Luanda soit au Congo. Je ne suis restée que 24h à Cabinda mais je suis repartie avec de beaux moments et d’agréables surprises, certains paysages étaient magnifiques, les habitants accueillants et une ambiance assez familiale où tout le monde se connaît. Le climat est agréable malgré des périodes de fortes pluies qui ne durent que peu de temps.

Après avoir beaucoup roulé et pris quelques couleurs je suis repartie le soir avec la TAAG, seulement avec une heure de retard ce qui apparemment est une bonne moyenne 😉