J’ai testé pour vous…Luanda / Cabinda / Pointe Noire.
Une petite aventure en soi ! Si l’envie vous en prend, vous pouvez le faire !
Mieux vaut être matinal. Deux vols depuis l’aéroport national de Luanda sont proposés tôt le matin par la TAAG et 2 autres le soir. Il est toutefois préférable d’arriver à Cabinda en matinée. Il est également possible mais difficile de rejoindre Cabinda par la route, à cause du fleuve Congo. 903 km séparent les 2 villes. Vous pouvez également, si vous avez l’âme marine prendre le bateau mais ce sera aussi plus long.
J’opte donc pour le vol de 6h10 le matin.
J’arrive donc au petit matin dans la ville de Cabinda qui appartient à la province qui porte le même nom. C’est une enclave de 7300 km2, coincée entre la RDC et le Congo. Cette province est aussi surnommée le « Koweit africain » en raison de ses réserves de pétrole. Les ressources de Cabinda sont essentiellement le bois et le pétrole.
Le temps est gris et en sortant de l’avion, je sens l’humidité, bien plus élevée qu’à Luanda en ce mois de février.
L’aéroport n’a pas de bus. Sympathique ! Je dois donc aller à pied sur le tarmac pour rejoindre le guichet du SME, service de l’immigration. Mon passeport est vérifié et me voilà à Cabinda City.
A la sortie de l’aéroport, je prends une voiture, direction le poste frontière entre l’Angola et le Congo. Il y a une heure trente de route à peu près. Je traverse Cabinda qui est très étendue. De bon matin, les angolais sont déjà très actifs. Il y a beaucoup de monde et la ville est en effervescence. Celle-ci est vallonnée et je peux déjà voir la différence de végétation. C’est très vert et cela fait du bien !
Après vingt minutes de route, me voilà dans la forêt. Il n’y a que des petits villages comme Caio, Futila, ou encore Malango … La route est très belle, large et bien entretenue. La végétation en bordure y est très dense.
Je passe ensuite le village de Malembo. Je traverse une jolie piste avec une forêt étonnante dont les arbres ont les racines apparentes. Il y en a partout ! C’est aussi très marécageux.
J’arrive ensuite à Landana toujours en bordure de marécage d'un côté et l'océan de l'autre. Un petit tour en pirogue côté mer ? Tout est possible ! Prise par le temps, je ne tente pas l’expérience ! Une autre fois peut-être ! A Malembo et Landana, les locaux vivent de la pêche. On peut trouver des petits poissons appelés biala, qui sont de petits cachuches.
J’aurai pu aussi acheter des crocodiles ! Les locaux me disent que c’est très bon ! C’est à ce moment-là que je me suis dit que le petit tour en pirogue aurait été moyen !!
Après 1h 30 de route à travers ces paysages hors du commun, j’approche du poste frontière Massabi, côté angolais. Je laisse la voiture et traverse la frontière à pied ! Et oui, impossible en voiture ! Du coup, j’observe ce passage qui est vraiment peu commun ! Je traverse la frontière sur 200 mètres environ. Je présente à plusieurs reprises mon passeport bien sûr, ainsi que mon livret de vaccination. Ma valisette a également été vidée !
Et me voilà au Congo ! Poste frontière de Nzassi. Ce qui m’étonne immédiatement, c’est la langue ! Tout le monde parle français, normal, je suis au Congo !
Je reprends un autre véhicule pour rejoindre Pointe-Noire. La route est beaucoup plus fréquentée que côté angolais. Je vois une multitude d’échoppes, de petits magasins où je pourrais acheter tout et n’importe quoi. Il n’y a que l’embarras du choix !
Je traverse également quelques villages paisibles où la végétation est luxuriante.
Après six heures trente de voyage porte à porte, j’arrive enfin à Pointe-Noire. Il y a beaucoup de monde et surtout ces voitures, toutes identiques. Elles sont partout ! Ce sont des taxis congolais, très utilisés par la population et par les touristes. J’ai pu les tester. Ils sont un peu bas sur la route mais très pratiques pour un tarif très abordable !
Voilà un joli périple, riche en découvertes et en émotions avec de très belles rencontres tout au long du voyage ! Si vous n’êtes pas trop aventurier, vous pourrez prendre l’avion Luanda – Pointe Noire. En effet, depuis le 12 décembre 2022, la compagnie aérienne TAAG a ouvert une ligne directe ! Mais ce serait dommage de ne pas découvrir cette partie du nord de l'Angola !